Après l'explosion de Beyrouth, le prêtre maronite Père Hani Tawk a décidé de faire face aux conséquences de la catastrophe de manière concrète : en cuisinant pour ceux qui en avaient besoin. Ce qui a commencé par une petite marmite dans une rue de Gemmayzé est devenu « La Cuisine de Mariam », une salle à Karantina ouverte à tous, où chacun peut venir manger librement, sans questions ni restrictions.
L’explosion a laissé des milliers de blessés en souffrance. Au cœur de ce drame, le Père Hani Tawk a choisi de contribuer avec les moyens dont il disposait. Soutenu par sa famille, il a commencé à cuisiner dans la rue de Gemmayzé pour les personnes dans le besoin. Pendant 25 jours, ils ont travaillé dans les rues, distribuant des repas sans poser de questions sur le nom, l’origine ou la confession religieuse. Peu à peu, cet effort modeste s’est transformé en « La Cuisine de Mariam », une cuisine communautaire à Karantina, l’un des quartiers les plus touchés par l’explosion.
En plus de distribuer des repas, la cuisine vient en aide aux détenus, aux personnes en situation de handicap et aux familles dans le besoin, en s’appuyant sur l’esprit de solidarité et de cohésion. Des bénévoles comme Christiane Zein, qui a vécu la dureté de l’explosion, ont trouvé un nouveau sens à travers le volontariat.
« La Cuisine de Mariam » représente un modèle efficace de réponse à une urgence à travers une initiative communautaire durable, fondée sur un soutien quotidien inconditionnel et sur la reconnaissance de la détresse comme une réalité à prendre au sérieux, et non comme une exception passagère.