L’écrivain Adham Al-Dimashqi a lancé l’initiative « Anbar et le Jardin Godot » dans le quartier de Geitawi à Beyrouth, après l’explosion du port le 4 août 2020. Adham a transformé sa maison endommagée en un espace culturel aujourd’hui connu sous le nom de « Anbar », créant un lieu pour l’art et les échanges culturels.
Cette initiative repose sur l’organisation d’un festival annuel qui réunit poésie, musique et théâtre, ainsi que des ateliers, des séances d’art-thérapie et des débats autour de l’intelligence artificielle et des arts, dans le but de créer un dialogue entre l’humain et l’art comme outil de guérison et d’expression.
En parlant du projet, Adham considère que l’art n’est pas un luxe, mais un besoin fondamental, surtout dans une ville comme Beyrouth qui vit au bord de la douleur. Il souhaitait que « Anbar » soit un lieu sûr et ouvert pour toute personne cherchant un espace pour s’exprimer, réfléchir et partager son expérience.
Une partie de l’initiative est « le Jardin Godot », un espace artistique portant le nom de son chien Godot, qui était avec lui le jour de l’explosion. Le jardin s’inspire de la pièce En attendant Godot de Samuel Beckett, reflétant la symbolique de l’attente, du désir et de l’espoir malgré la destruction.
L’espace « Anbar et Jardin Godot » constitue un modèle vivant de transformation du traumatisme en acte créatif, une expérience personnelle devenue un projet collectif qui embrasse la ville et offre aux gens un lieu d’appartenance et d’expression.